Le Syndicat de la presse magazine (SPMI), organisation professionnelle qui regroupe une grande partie des éditeurs de presse magazine, a signé, le 30 avril 2010, avec deux syndicats de salariés (SNJ FO et SPEP CGC) un accord relatif à l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes.
Les parties signataires affirment que "la mixité dans les emplois des différents métiers et catégories professionnelles est un facteur d'enrichissement collectif, de cohésion sociale et d'efficacité économique".
L'accord rappelle que les entreprises adhérentes du SPMI emploient 61% de femmes (soit une proportion nettement supérieure à celle des femmes dans l'ensemble de la population salariée en France qui est de l'ordre de 44%).
Pour autant, les parties signataires "conviennent qu'il est nécessaire de poursuivre et d'amplifier les efforts en faveur de l'égalité professionnelle entre les hommes et les femmes".
A cette fin, les entreprises doivent, aux termes de l'accord, s'engager dans "une politique générale de non-discrimination à l'embauche" en privilégiant les critères fondés sur la compétence et les qualifications, et les recrutements par voie d'annonces plutôt que par la cooptation.
En cas de déséquilibre important constaté dans l'entreprise en matière de recrutement, l'accord stipule que des actions visant à le réduire peuvent être proposées.
En matière de formation professionnelle, les parties signataires s'engagent à promouvoir l'égalité d'accès des femmes et des hommes à la formation.
Pour éviter de pénaliser les salariés ayant des enfants à charge, l'accord recommande aux entreprises de prévoir un système de compensation financière destiné à leur faciliter l'accès à la formation.
Par ailleurs, les entreprises doivent veiller à garantir à leurs salariés les mêmes possibilités de promotion et de mobilité professionnelles, sans aucune discrimination sur le sexe. Concrètement, l'accord recommande, par exemple, aux entreprises de se fixer des objectifs pour parvenir à un taux minimal de femmes et/ou d'hommes dans les catégories professionnelles les moins équilibrées. Sur le plan de la mobilité, les entreprises sont invitées à mobiliser toutes leurs ressources pour la rendre acceptable sur le plan familial par une aide à la recherche d'un logement et un accompagnement dans les démarches administratives.
S'agissant de la maternité, la paternité et la parentalité, les parties signataires sont convaincus que l'égalité professionnelle se développera d'autant mieux que ces dernières seront prises en compte par les entreprises.
Enfin, l'accord rappelle que l'égalité salariale entre les hommes et les femmes est un fondement de l'égalité professionnelle et engage les entreprises à mettre en oeuvre toutes les mesures nécessaires en vue de réduire les éventuels écarts, à commencer par la mise en place d'outils d'analyse pour effectuer un état des lieux sur la structure des rémunérations.
L'accord est conclu pour une durée indéterminée.