Si le travail reste un levier d’épanouissement personnel pour 71% des salariés français, le mal-être professionnel persiste. Ainsi, 22% des actifs estiment que leur travail a un impact négatif sur leur santé mentale. Par ailleurs, bien que les entreprises semblent se saisir de la question de la santé mentale au travail, seuls 30% des actifs français constatent la prise de mesures concrètes en la matière. C’est ce que révèle une étude de l’entreprise Great Place To Work, dont les résultats ont été dévoilés le 4 février 2025[1].
- Mal-être professionnel : des disparités selon l’âge et le genre
Le sentiment négatif éprouvé vis-à-vis de l’environnement professionnel est majoritairement installé chez les femmes. Ainsi, pour 65% d’entre elles, le travail reste une source de stress importante, (soit une différence de + 7 points par rapport aux hommes). Ce sentiment est beaucoup plus accentué chez les femmes salariées entre 45-54 ans (72% d’entre elles). Il en est de même pour les seniors : seuls 38% déclarent que leur travail a un effet positif sur leur santé mentale, contrairement à 60% des 25-34 qui perçoivent un impact positif sur leur bien-être.
- Les principales causes du mal-être identifiées
Sur la définition des principaux risques en lien avec la santé mentale, des opinions contrastées se dessinent. Pour les salariés, le burn-out se trouve en haut du podium des risques professionnels (30% des répondants), suivi des difficultés de recrutement (23%) et de la perte de sens au travail (21 %). A l’antipode, les DRH identifient la difficulté à recruter comme le principal risque lié au travail (28%), suivi du burn-out (26%) et de la gestion de la pression et de l’urgence (23%).
- Des actions plébiscitées par les salariés
L’enquête met en évidence plusieurs dimensions du travail qualifiées comme importantes par les actifs français. L’autonomie apparaît comme l’aspect le plus prioritaire pour les salariés (46 % des répondants), suivie de l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle (34 %) et la convivialité (33 %). Bien qu’importante, la rémunération juste n’inciterait que 29% des salariés à quitter leur entreprise. Les salariés semblent miser sur des mesures susceptibles de garantir une meilleure qualité de vie au travail : parmi elles, la semaine de 4 jours est fortement plébiscitée, avec 73% des répondants se disant intéressés par ce rythme de travail.
Vous trouverez, ci-après, l’intégralité de l’enquête.
[1] Sur la base de l’enquête en ligne réalisée en décembre 2024 par l’Institut Toluna pour le compte de l’entreprise Great Place To Work, auprès de 4000 actifs français.