L'effet marquant de la Garantie Jeunes sur l’insertion professionnelle de ses bénéficiaires

Emploi
Publics prioritaires

- Auteur(e) : Altina POTOKU

Pour rappel :

La Garantie jeunes est un contrat d’engagements réciproques entre un jeune (de 16 ans à moins de 26 ans) et une mission locale, d’une durée d’un an. Il débute par un parcours d’accompagnement collectif intensif, avec une présence quotidienne renforcée à la mission locale. Elle est accompagnée d’une allocation forfaitaire mensuelle allant jusqu’à 497,50 € pour sécuriser son quotidien (transports, logement, téléphone, etc.) et pour aider le jeune à se projeter dans un avenir professionnel. [1]

 

La Garantie Jeunes se donne pour objectif de favoriser l’insertion dans l’emploi à l’aide d’un accompagnement intensif et collectif. C’est dans cette étude que la Dares s’est interrogée sur l’efficacité de ce dispositif à destination des jeunes en situation de précarité qui ne sont ni en emploi, ni en études, ni en formation.

  • Un étalement progressif de la Garantie Jeunes donnant naissance à une généralisation du dispositif

Après une première phase d’expérimentation en 2013 dans 41 missions locales, le dispositif a été déployé à partir de 2015, avec une entrée successive de nouveaux territoires. Toutefois, ce n’est qu’en 2017, que le dispositif a été généralisé à l’ensemble du territoire. Son succès, se traduit par une entrée de 180 000 jeunes, entre 2013 et 2017. Par ailleurs, les chiffres ont continué à progresser avec une entrée de près de 100 000 jeunes, chaque année, entre 2018 et 2020. Selon l’étude, au premier trimestre 2022, la Garantie Jeunes a connu une hausse massive d’entrées, de 24 300 jeunes Cette hausse d’entrées spectaculaire est due très probablement à la mise en place du plan « 1 jeune, 1 solution », par le gouvernement.  Cependant, il revient de préciser que le contrat d'engagement jeune (CEJ) est venu remplacer la Garantie Jeunes depuis le 1er mars 2022. Il s’inscrit tout de même dans la continuité du plan « 1 jeune, 1 solution », en conservant pratiquement les mêmes conditions d’accès et objectifs fixés par la Garantie Jeunes[1].

  • Le constat d’une amélioration de la situation professionnelle des jeunes suivis lorsque la mission locale prescrit la Garantie Jeunes

Selon, l’étude il est intéressant de comparer l’évolution de la situation d’emploi des jeunes suivis par des missions locales ayant adhéré à la Garantie Jeunes, avec une mission locale qui n’a pas pu prescrire ce dispositif, afin de juger l’effet produit par ce dernier.

Le taux d’emploi des bénéficiaires de la Garantie Jeunes est sans incidence durant la première année où la mission locale peut prescrire. Cependant, le taux d’emploi connaît une évolution positive l’année suivante, cette évolution est due sûrement à la durée de l’engagement du jeune à la Garantie Jeunes.  En effet, le taux d’emploi de l’ensemble des jeunes inscrits dans une mission locale pouvant prescrire la Garantie Jeunes est alors de 48,6 %, au lieu de 47,4 %, si la prescription au dispositif n’avait pas eu lieu par la mission locale. Une nette amélioration visible est donc constatée.

  • Un effet plus visible sur le taux d’emploi porté par les contrats à durée limitée

L’effet positif sur les possibilités d’accéder à l’emploi pour les jeunes bénéficiaires du dispositif varie en fonction des types de contrat. En effet, l’étude constate qu’uniquement 11 % des jeunes bénéficiaires du dispositif ont occupé un CDI, tandis que l’effet sur l’emploi en CDD (pour un taux d’emploi en CDD des jeunes bénéficiaires de 24 %) ou en intérim (pour un taux d’emploi en intérim des jeunes bénéficiaires de 14 %) est bien plus remarquable.

  • La Garantie Jeunes, un lueur d’espoir pour ses bénéficiaires

Il en ressort de cette étude qu’environ 17 mois après l’entrée en Garantie Jeunes, 32 % des bénéficiaires occupaient un emploi. Cet effet positif sur l’emploi de la Garantie Jeunes, se manifeste comme une opportunité pour les jeunes bénéficiaires pour s’insérer dans le monde professionnel et occuper un emploi.

 

 

 

 [1] :  : depliant_gj.pdf (travail-emploi.gouv.fr)

 

[1] Les données de l’étude concernent la période avant le remplacement.