Nouvel accord sur l’égalité professionnelle et la QVCT de Bouygues Telecom : des mesures d’accompagnement pour les victimes de violence conjugale

Égalité professionnelle F/H
Qualité de vie au travail
Conditions du travail

- Auteur(e) : Chela BINDA

La société Bouygues Télécom et ses syndicats ont conclu un nouvel accord sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes et la qualité de vie et des conditions de travail pour une durée déterminée de quatre ans. Entré en vigueur le 1er janvier 2024, cet accord s’inscrit dans le cadre des négociations obligatoires et est marqué par des actions relatives à la prévention des risques psycho-sociaux, des mesures pour la protection des victimes de violences conjugales ou encore une meilleure inclusion des personnes LGBT+. Les nombreuses mesures envisagées démontrent alors l’attention particulière de l’entreprise envers la santé et l’épanouissement des salariés.

Voici, sous forme de tableau, les mesures phares de cet accord.

Accord sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes et la qualité de vie et des conditions de travail

Santé et conditions de travail 

  • Les acteurs de la prévention santé et sécurité

La Direction de l’Environnement de Travail est un organe qui a pour mission principal, de constituer un environnement de travail favorable au bien-être et à l’efficience de chaque collaborateur.

La direction peut également mettre en place différents services afin d’améliorer et de faciliter l’organisation de la vie quotidienne des collaborateurs. Elle est aussi chargée d’anticiper les évolutions techniques et managériales.

L’accord précise qu’il existe un onglet « prévention santé » sur le site internet de l’entreprise permet aux salariés de contacter rapidement un psychologue du travail, pour tout questionnement ou problématique concernant le travail ou leur vie personnelle.

  • Rôle des Espaces Médicaux Sociaux du dispositif de prévention-santé

Les Espaces Médicaux Sociaux (EMS) ont pour mission d’assurer le suivi de l’état de santé des collaborateurs dans le cadre de leur activité professionnelle. Ils sont composés d’infirmiers d’entreprise en santé au travail.

Les EMS disposent de plusieurs moyens de prévention, dont des services pour les collaborateurs et leurs ayants droit :

     - Un chat médico-social permettant de discuter avec les équipes de professionnels de santé pour qu’ils répondent à leurs questions d’ordre médicales et sociales.

     - Conseils bien-être, un service destiné à préserver la forme et la santé des salariés en leur proposant du coaching, des défis, ainsi que des conseils nutrition et bien-être.

     - Palmarès des hôpitaux, ce service permet de préparer une hospitalisation en bénéficiant d’une comparaison des établissements de santé.

     - My Easy Santé est un site web et une application proposant des programmes de de coaching relatifs à l’activité physique, au sevrage tabagique ou alcoolique, à la nutrition, ou encore à la gestion du stress.

 

  • Suivi collectif et individuel des Risques Psycho-Sociaux (RPS) et de la charge de travail

Le suivi collectif des RPS s’organise en un questionnaire envoyé par voie électronique. Les résultats sont communiqués et présentés en détail aux CSSCT locales. Quant au suivi individuel, il est assuré par les visites en santé au travail réalisées dans les EMS.

Le suivi collectif de la charge de travail est réalisé par des enquêtes perception des collaborateurs, et de l’analyse par équipe ou service, des entretiens ou questionnaires sur la charge de travail et la qualité de vie au travail.

Le suivi individuel de la charge de travail est assuré par l’entretien biannuel du salarié, ainsi qu’un questionnaire portant sur la charge de travail et la qualité de vie au travail.

Pour sensibiliser les managers aux RPS, l’accord met en place un module de formation e-learning sur la prévention et la détection des RPS.

Équilibre entre la vie personnelle et la vie professionnelle

  • Accompagnement des victimes de violence conjugale

La direction des Ressources Humaines s’engage à recourir à la mobilité géographique pour éloigner les victimes de leur lieu de travail habituel, ainsi que d’évaluer toute demande de rupture conventionnelle dans les plus brefs délais.

Les victimes peuvent également bénéficier d’un dispositif de relogement dans le cadre d’Action Logement de l’entreprise, sous réserve d’un dépôt de plainte.

L’accord prévoit l’intervention de l’assistante sociale qui écoute, informe et oriente la victime vers des structures spécialisées, comme des associations ou des service d’urgence médico judiciaire. Il est aussi vivement recommandé aux victimes d’utiliser les EMS comme interlocuteur.

  • Mesures sur le télétravail et le droit à la déconnexion 

Deux jours de télétravail sont accordés aux salariés éligibles, les salariées enceintes peuvent effectuer jusqu’à 5 jours de télétravail par semaine.

Pour prévenir les risques liés à la santé, l’entreprise participe à hauteur de 50% (500 euros maximum) à l’achat du matériel de bureau sur présentation de notes de frais : fauteuil de bureau pour assurer au collaborateur une bonne posture assise lorsqu’il travail, plan de travail, rehausseur d’ordinateur portable, ainsi que des équipements pour l’ergonomie du poste de travail.

  • Usage raisonné des technologies d’information et de communication et déconnexion

Une sensibilisation des managers et salariés sur le respect des temps de repos de chacun sera organisée par les CSE. Un message invite le collaborateur à respecter ses temps de repos et celui des autres. Les réunions ne peuvent être organisées, dans la mesure du possible, entre 13H et 14H. 

L’entreprise met en place plusieurs tutoriels de synchronisations des boîtes mails, pour permettre aux salariés de gérer leurs notifications et paramétrer les horaires d’envoi et de réception des mails.

Égalité professionnelle

  • Mesures permettant de promouvoir la diversité et de lutter contre toutes discriminations

Une équipe Diversité organise des animations au sein des établissements (des conférences ou des réunions d’information), pour sensibiliser, mobiliser et engager les collaborateurs sur ces thématiques.

Les référents harcèlements, désignés par la Direction au niveau des CSE, ont des formations spécifiques afin de leur permettre de repérer et d’agir face aux situations d’alertes. Un bilan annuel du nombre d’alertes déclenchées pour des faits de harcèlement et d’agissements sexistes est élaboré par l’entreprise et présenté à la CSSCT centrale.

L’équipe « Talent Acquisition » est chargé de la formation au recrutement sur ces thématiques. Un module e-learning est obligatoire et permet de sensibiliser les collaborateurs à plusieurs formes de discriminations.

  • Mesures favorisant la mixité dans le travail

Pour accompagner les femmes vers des fonctions managériales, l’accord prévoit l’organisation de conférences et de plénière en interne, dédiés à la mixité et à l’évolution professionnelle des femmes.

Pour pallier au déséquilibre de la parité des filières métiers techniques, l’accord prévoit de réduire cette disparité en renouvelant son partenariat avec l’association « Elles bougent ». Les métiers seront également présentés dans les collèges, lycées, écoles post-bac et universités pour promouvoir l’orientation des étudiantes vers des études scientifiques.

L’accord contient également des mesures pour favoriser une meilleure inclusion des personnes LGBT+ en mettant en place des actions de communication et de sensibilisation en interne et en externe. L’entreprise met d’ailleurs dans ses enquêtes l’option « ne se prononce pas » quand il est demandé au salarié son genre, et s’engage à communiquer de manière inclusive.

Suivi de l’accord

Le suivi du présent accord est géré par la Commission Diversité et Compétences. La Direction présente un bilan de l’accord deux ans après son entrée en vigueur aux parties signataires.

 

Vous trouverez ci-dessous l’accord sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes et la qualité de vie et des conditions de travail en intégralité.