Les séniors d'Aéroports de la Côte d’Azur continuent de bénéficier de mesures en leur faveur

Emploi
Publics prioritaires

- Auteur(e) : Altina POTOKU

Un accord a été conclu, le 1er décembre 2022,  entre d’une part la direction de l’Aéroport de la Côte d'Azur et d’autre part les organisations syndicales représentatives au sein de l’entreprise, la CFDT-SNTA, FO-FEETS, et UNSA-Aérien SNMSAC. Après la réalisation d’un diagnostic sur la situation de l’emploi des seniors au sein de l’entreprise, selon lequel, à la fin de 2024, 69 % de l’effectif aura plus de 45 ans, les mesures relatives à l’emploi des seniors déjà existantes au sein d’Aéroports de la Côte d’Azur ont été reconduites le 1er janvier 2023. 

Ledit accord a été conclu pour toute la durée de l’année 2023, avec une possibilité de renégocier un nouvel accord par les parties signataires dans les trois mois précédant ce dernier. 

L’objectif dudit accord est d’aménager les conditions de maintien dans l’emploi des seniors au sein d’Aéroports de la Côte d’Azur afin de “favoriser la diversité des âges au sein de l'entreprise.” Afin d’atteindre l’objectif fixé, la Direction des Ressources Humaines se mobilise en portant une attention particulière aux seniors et fera tout le nécessaire pour trouver des solutions permettant de concilier “ leurs demandes et les besoins d’organisation de l’entreprise”. 

Vous trouverez, ci-dessous, un tableau récapitulatif présentant les  principales mesures adoptées afin d’atteindre les objectifs fixés: 

Maintien dans l’emploi des seniors

 

  • Objectif
 

Maintenir dans l’emploi des collaborateurs âgés de 57 ans et plus, représentant 17,5% de l'effectif. L’accord entend maintenir ce taux jusqu’à fin 2023.

 
  • Mesures adoptées
 

Afin d'atteindre l’objectif fixé l’entreprise se montrera vigilante à ce que la terminologie utilisée en matière de description des postes ne fasse pas référence à l’âge et que les décisions prises ne fondent aucune discrimination en fonction de l’âge. De manière générale, l’entreprise veille à ce que l’âge des collaborateurs ne constitue pas un frein à leur embauche ou leur mobilité interne.



 

Amélioration des conditions de travail et de prévention de la pénibilité

 

  • Objectif
 

Mettre en place des dispositifs adaptés pour les collaborateurs ayant occupé pendant plus de 10 ans, de façon continue, un emploi à forte pénibilité. 

 
  • Mesures adoptées
 

Un dispositif permettant aux seniors d’aménager leurs horaires de travail afin de limiter les horaires par roulement. Le dispositif sera ouvert  à tous les collaborateurs âgés de 58 ans et plus (ou 56 ans pour ceux reconnus travailleurs handicapés au titre de l’obligation d’emploi).

 

Des actions permettant d’atteindre l’objectif vont être mises en place , tels que : 

 
  • l’organisation d’un RDV tripartite avec la Direction des RH et le responsable hiérarchique collaborateur afin d’échanger sur la durée d’aménagement souhaitée par le collaborateur;
  • Etude avec le responsable hiérarchique concerné de la possibilité d’adapter la planification des horaires pour accéder à la demande du collaborateur en tenant compte des contraintes d’organisation du service;
  • Proposition d’un aménagement des horaires de travail tenant compte des souhaits du collaborateur concerné tout en préservant le bon fonctionnement du service.

Formation

 

  • Objectif 
 

Favoriser l’égalité de traitement dans le déroulement de la carrière, et l’accès à la formation professionnelle pour l’ensemble des collaborateurs, quel que soit leur âge.

L’accord rappelle l'importance de former les seniors de suivre des formations jusqu’à l’âge du départ à la retraite afin de maintenir leur employabilité. 

 
  • Mesures adoptées 
 

Afin de financer les actions de formation ( toutes formations confondues) pour les seniors, le présent accord prévoit de réserver pour l’année 2023, une enveloppe de 5 % du budget pédagogique  pour tous les collaborateurs âgés de 57 ans et plus (ou collaborateurs âgés de 55 et plus si reconnus travailleurs handicapés au titre de l’obligation d’emploi.)

 

Et, 50 % des formations identifiées dans le plan de développement des compétences pour 2023 seront mises en œuvre. La DRH contrôlera que le nombre d’heures moyen par collaborateur de cette population est « globalement équivalent » au nombre d’heures moyen de formation par collaborateur de l’entreprise.

 

Les collaborateurs de 55 ans et plus (ou ceux de 53 et plus si reconnus travailleurs handicapés) qui en font la demande seront en prioritaires pour bénéficier d’une VAE (validation des acquis de l’expérience). Ils pourront bénéficier du soutien d’un membre de la DRH pour constituer leur dossier et leur demande sera prise en charge via le plan de développement des compétences.

Aménagement des fins de carrières & transition entre activité professionnelle et retraite

 

  • Objectif
 

Prendre en compte les aspirations personnelles de chaque collaborateur concerné et préserver leur motivation et leur implication jusqu’à leur départ à la retraite.

 
  • Mesures adoptées

 

1. La possibilité pour les seniors (tous les collaborateurs âgés de 58 ans et plus (56 ans et plus pour les collaborateurs reconnus travailleurs handicapés au titre de l’obligation d’emploi, qui en font la demande), de diminuer leur activité professionnelle : 

 
  • Un temps partiel d’une année minimum (3/5e ou 4/5e sur la semaine), pris par journées entières ou demi-journées (à l’exception des collaborateurs en horaires postés qui, pour des raisons d’organisation de service, ne pourront prendre leur temps partiel que par journées entières). Les jours non travaillés pourront porter sur chaque jour de la semaine et seront fixés selon les nécessités du service en accord avec le responsable hiérarchique. Les collaborateurs concernés devront respecter un délai de prévenance de trois mois, et leur rémunération sera versée au prorata temporis de leur temps de travail. Ce temps partiel sera accordé sur demande du salarié et si l’organisation du service le permet.

 

  • La prise d’une à deux journées de CET (compte épargne-temps) par semaine sur une période d’au moins un an, à la demande du salarié et si l’organisation du service le permet. 

 

Le délai de prévenance reste de trois mois. Tout comme pour le temps partiel, les jours non travaillés pourront porter sur chaque jour de la semaine et seront fixés en accord avec le responsable hiérarchique. Pour maintenir la rémunération variable liée aux horaires postés de l’intéressé, la planification des vacations à temps partiel devra respecter la même proportion de nuits, dimanches et jours fériés que sa grille horaire à temps complet habituelle. 

 

2.  Dispositifs relatifs  à l’information sur leurs droits relatifs à la retraite: 

 
  • Tous les collaborateurs (de 57 ans et plus)  qui en font la demande pourront être reçus en 2023 par la DRH pour étudier, au regard de chaque situation, la date possible de départ physique de l’entreprise.

 

  • Les collaborateurs nés avant le 1er janvier 1967 pourront bénéficier, s’ils en font la demande, d’un diagnostic conseil personnalisé avec la Carsat (Caisse d’assurance retraite et de la santé au travail) du Sud-Est. 

 

  • Enfin, tous les salariés de 59 ans et plus qui le souhaitent pourront bénéficier d’un stage de préparation à la retraite dans les 12 à 18 mois précédant la date prévisible de départ à la retraite ou de CET avant retraite.