Les salariés français font de la flexibilité au travail un critère prioritaire

Qualité de vie au travail
Organisation du travail

- Auteur(e) : Evdokia Maria Liakopoulou

La flexibilité au travail constitue désormais un facteur déterminant de l’attractivité d’une entreprise. En effet, « près d’un tiers des salariés français pourraient quitter leur emploi si leur entreprise ne leur offrait pas assez de flexibilité au travail », révèle une étude publiée par Citrix le 25 août 2022[1].

  • Etat des lieux du travail hybride en France 

Après une fermeture de leurs bureaux durant la pandémie, 38% des salariés français travaillent à nouveau au bureau à temps plein. Par ailleurs, 20% d'entre eux se déplacent 1 à 2 jours par semaine au bureau et 38% y travaillent entre 3 et 4 jours par semaine. L’étude signale aussi que 31% des répondants affirment que leur bureau n’a jamais fermé pendant la crise sanitaire, « rappel utile qu’un grand nombre de Français n’ont pas été pleinement confinés à cette époque ».

Ce retour au présentiel à plein temps est en effet imposé par l’employeur pour 40% des salariés français, « ce qui montre que ce n’est pas par préférence individuelle qu’ils sont dans cette configuration de travail ».

  • La flexibilité au travail : une attente forte de la part des salariés, un risque de désertion pour les employeurs réfractaires

La pandémie a considérablement modifié le rapport des salariés à leur travail : la majorité des salariés français (56%) expriment désormais une préférence pour le travail hybride, en alternant des jours de présence au bureau et des jours de télétravail. Sans pourtant négliger un pourcentage considérable de répondants (36%) qui se montrent toujours fidèles au travail en présentiel à plein temps.

Il s’avère ainsi que ce désir fort de la part des salariés en matière de télétravail, se traduit par un véritable risque de désertion pour les entreprises qui ne le proposent pas. Ainsi, 29% des répondants français s’estiment prêts à quitter leur emploi si l’entreprise ne leur offre pas de flexibilité, ou si une autre leur en offre davantage ; 26% évoquent la possibilité de changer de poste si un autre employeur leur offre des conditions de travail plus avantageuses ; ou même de partir de l’entreprise si celle-ci exige un retour au bureau à temps plein (pour 13% d’entre eux).

Et, qu’en est-il de l’expérimentation de la semaine de 4 jours qui se trouve au cœur des dernières tendances ? Si 93% des salariés français accepteraient ce rythme de travail, 78% le feraient uniquement à condition de conserver leur salaire initial.

 

 

[1] Sur la base d’une enquête menée du 13 au 25 avril 2022 par OnePoll auprès de 1000 personnes travaillant à temps plein dans des bureaux et/ou en télétravail en France, et 5500 dans 9 autres pays : Royaume-Uni, Allemagne, Pays-Bas, Etats-Unis, Mexique, Brésil, Colombie, Australie et Japon.