"Depuis le début de la décennie 2000, pouvoirs publics et partenaires sociaux ont pris de nombreuses mesures pour inciter au maintien des seniors en activité, qui ont eu pour effet d’augmenter sensiblement la proportion de seniors en emploi.
L’amélioration des taux d’emploi a ainsi été observée pour les 55-59 ans à partir de 2004 et pour les 60-64 ans à partir de 2006. Ces hausses se sont accélérées à partir de 2007.
Elles témoignent d’une rupture dans l’évolution des mouvements de main-d’œuvre de cette population sur la période récente. Si, tous âges confondus, une intensification des mouvements de main-d’œuvre est à l’œuvre depuis plusieurs décennies, qu’en est-il justement de ceux propres aux seniors ?
À partir des statistiques sur les mouvements de main-d’œuvre dans les entreprises de 10 salariés ou plus, il est possible d’analyser les différents motifs de mobilité d’emploi des seniors, intervenues dans le secteur concurrentiel entre 2001 et 2014, en comparaison avec le reste des actifs et de donner des éléments de réponse à cette interrogation.
Ces données montrent que :
- les mobilités d’emploi sont les plus faibles entre 50 et 59 ans ;
- la progression du taux d’emploi des 55-64 ans à partir de 2007, surtout entre 56 et 59 ans, est due à la diminution des flux de sorties, et notamment des cessations définitives d’activité (préretraites et retraites) ;
- les réformes des retraites successives ont entraîné une modification du calendrier des cessations définitives d’activité rendant les départs plus tardifs qu’auparavant ;
- l’ampleur des mouvements d’embauches de seniors a peu évolué relativement à celle des autres classes d’âge ;
- le recours aux CDD a continué de s’accroître, et est même supérieur à celui d’autres classes d’âge".
Vous trouverez ci-après le rapport de la DARES dans son intégralité