La Société générale se dote d'un accord collectif sur l'évolution des métiers, des compétences et de l'emploi

Gestion de l'emploi

- Auteur(e) : Hakim EL FATTAH

La direction de la Société Générale a conclu, le 18 février 2016, avec plusieurs organisations syndicales un accord collectif d'une durée de trois ans sur l'évolution des métiers, des compétences et de l'emploi. Dans un contexte marqué par de "profondes mutations du monde bancaire tant économiques, réglementaires que sociétales", et alors que l'entreprise ambitionne "d'être au coeur de ces évolutions et de poursuivre son développement en tant que acteur majeur de ce secteur", la signature de cet accord intervient pour "apporter aux salariés une vision précise et structurée de la situation de l'emploi, de leurs perspectives et des mesures communes d'accompagnement dont ils pourraient bénéficier".   

 

Dans cette perspective, l'entreprise s'engage à accompagner chaque salarié dans la construction de son parcours professionnel à travers l'organisation d'un ensemble d'entretiens (entretien professionnel, entretien d'évaluation, entretiens RH à la demande du salarié) afin de permettra l'examen du projet professionnel de chaque collaborateur et l'analyse de ses besoins de formation, et la promotion de la formation professionnelle. Concernant plus spécifiquement les salariés occupant des emplois susceptibles de connaître une évolution significative, l'entreprise s'engage à mettre en place des dispositifs de mobilité professionnelle ou géographique ainsi que des actions de formation de nature à leur permettre de poursuivre leur parcours en évoluant dans leur filière métiers/emplois ou dans un autre secteur de l'entreprise.     

 

L'entreprise s'engage par ailleurs dans le dispositif de contrat de génération. Dans ce cadre, elle entend conduire, d'une part, une "démarche volontariste" en matière d'insertion professionnelle des jeunes et, d'autre part, de veiller à ce que le principe de non-discrimination lié à l'âge soit intégré dans tous les actes de management et de gestion du personnel dans toutes les entités de l'entreprise de manière à ce que les salariés seniors puissent avoir les mêmes opportunités d'emplois et d'évolution professionnelles que les autres salariés.

 

Ainsi, s'agissant d'abord des jeunes, l'entreprise se fixe l'objectif de recruter 500 jeunes de moins de 26 ans en contrat à durée indéterminée en France durant la première année d'application de l'accord. Cet objectif sera ensuite réexaminé chaque année pendant la durée d'application de l'accord. Pour faciliter l'insertion des jeunes embauchés au sein de l'entreprise, il est prévu la mise en place d'un parcours d'intégration et la désignation d'un référent. 

 

Pour ce qui est des seniors, l'entreprise renouvelle son engagement de maintenir l'âge moyen effectif des départs à partir de 55 ans, tous motifs confondus, pour q'il atteigne 61 ans et se fixe également comme objectif de recruter en CDI des salariés âgés de 45 ans et plus à hauteur d'au moins 12% de l'objectif fixé, chaque année, pour le recrutement des jeunes de moins de 26 ans. Sur le plan de la gestion des carrières, l'entreprise prévoit de favoriser la mobilité fonctionnelle pour les salariés de 50 ans et plus, "afin de maintenir et encourager" leur motivation et se fixe l'objectif de développer la pratique des entretiens de deuxième partie de carrière et en particulier à destination des salariés se situant dans la tranche d'âge 58-64 ans. 

 

Pour développer l'employabilité des salariés âgés de 50 ans et plus, l'entreprise s'engage à ce qu'ils puissent s'inscrire, au-delà des formations métiers, à d'autres formations telles que par exemple des formations comportementales, dans le cadre du plan de formation, et ce, sans que leur âge puisse leur être opposé. Elle se fixe, à cet égard, l'objectif de maintenir un taux de formation en cumulé à 75% pour ces salariés.

 

Consciente que le maintien dans l'emploi des salariés seniors passe aussi par l'amélioration des conditions de travail et la prévention des situations de pénibilité, l'entreprise s'engage notamment à accorder une autorisation d'absence rémunérée d'une demi-journée sur la période entre 50 et 54 ans puis chaque année pour les salariés de 55 ans et plus, pour faire un bilan de santé ou pour pouvoir faire le "bilan santé sécurité sociale". En cas d'évolutions organisationnelles du travail, le service de santé au travail doit émettre des recommandations pouvant permettre l'adaptation des salariés de 45 ans et plus, notamment en termes d'ergonomie. 

 

Enfin, convaincue que la transmission des savoirs et des compétences est un élément essentiel visant à conserver et à transmettre l'expérience, les savoirs et les compétences dans l'entreprise, la Société Générale prévoit de favoriser des actions de compagnonnage. Pour ce faire, elle compte poursuivre ses efforts de formation des futurs tuteurs. Les salariés qui exerceraient ces missions, le feraient dans le cadre d'un temps partiel à 50%. Ils bénéficieraient d'un maintien à 70% de leur rémunération contractuelle annuelle brute.