La branche de l’industrie et des commerces en gros des viandes se dote d'un accord relatif à la pénibilité

Conditions du travail

- Auteur(e) : Hakim EL FATTAH

La branche des entreprises de l’industrie et des commerces en gros des viandes s’est dotée le 10 février 2015 d’un accord relatif à la pénibilité d’une durée de trois ans. Les organisations patronales et syndicales signataire souhaitent, « compte tenu du nombre d’accidents du travail et de maladies professionnelles et en particulier les troubles musculo-squelettiques qui reste à un niveau élevé » dans la branche, accentuer les efforts de prévention déjà engagés.

Dans ce cadre, un diagnostic a été réalisé au niveau de la branche permettant d’identifier en sus des risques professionnels caractéristiques de la pénibilité (manutentions manuelles de charges, postures pénibles, vibrations mécaniques, températures extrêmes …), un certain nombre de situations entrant dans la catégorie des risques psychosociaux (écoute difficilement disponible, ambiance et collectif de travail dégradés …).

Le diagnostic ainsi établi n’exempte néanmoins pas les entreprises couvertes par l’accord de branche de l’obligation d’établir leur propre diagnostic avant tout plan de prévention. Les parties signataires rappellent que la mise en œuvre de cette démarche est « une réelle opportunité d’alimenter ou de ré-impulser la dynamique pluridisciplinaire qui doit présider à la politique de prévention de l’entreprise ».    

Pour aiguiller les entreprises dans la lutte contre la problématique de la pénibilité au travail, les parties signataires préconisent un ensemble de mesures et d’actions tendant pour certaines à réduire les situations de poly-expositions et à améliorer les conditions de travail (amélioration des transferts de produits et d’animaux, séances de réveil musculaire, dispositif d’échanges avec les entreprises de sous-traitance permettant d’inclure leurs salariés dans la prévention de la pénibilité…) et pour d’autres à développer les compétences et les qualifications (promotion de la certification professionnelle, mobilisation des différents outils de la formation professionnelle continue et de la formation en alternance, mise en place de l’entretien professionnel de deuxième partie de carrière, formation des encadrants de proximité à la gestion d’équipe et au management de la santé/sécurité au travail …).  

Cependant, conscients que les efforts en matière de prévention de la pénibilité sont nécessaires mais pas forcément suffisants pour éliminer totalement les situations de pénibilité, les parties signataires invitent les entreprises concernées à engager une réflexion sur des dispositifs de compensation. Ceux-ci peuvent prendre la forme d’un passage à temps partiel pour les salariés âgés de 55 ans et plus.

Le financement de ces actions, à l’exception de celles relatives à la formation, sera assuré par un fonds alimenté par les excédents générés par le contrat d’assurance sur la prévoyance complémentaire.