Insatisfaction vis-à-vis de l’emploi : plus d'un tiers des salariés sont concernés

Emploi

- Auteur(e) : Evdokia Maria Liakopoulou

Souhait de changer d’emploi, de travailler davantage, de travailler moins, d’avoir pu choisir le type de contrat de travail : tant de motifs d’insatisfaction chez les personnes actives. En 2022, plus d’une personne sur trois a un motif d’insatisfaction vis-à-vis de son emploi. Tel est l’enseignement principal d’une étude publiée par la Dares, le 10 octobre 2023, qui s’appuie sur les résultats de l’enquête Emploi 2022 de l’Insee.

  • 85 % des salariés en contrat temporaire éprouvent un motif d'insatisfaction par rapport à leur emploi

L’étude révèle que ce sont les salariés en contrat temporaire qui sont les plus concernés par cette insatisfaction vis-à-vis de leur emploi, d’autant plus que près de trois quarts d’entre eux n’ont pas choisi ce type de contrat. Ce sont davantage les salariés en CDD qui déclarent au moins un motif d’insatisfaction (86%) plus que les intérimaires (81%). Pourtant, ces derniers souhaitent plus souvent changer d’emploi (23 %) et travailler plus (44 %) que les salariés en CDD.

Le constat n’est pas anodin même pour les salariés en CDI : 32% d’entre eux s’estiment insatisfaits de leur emploi (33 % dans le secteur privé contre 27 % dans le secteur public).

  • Les jeunes actifs plus touchés

Des écarts d’insatisfaction s’observent avec l’âge : 51 % des 15-29 ans sont insatisfaits de leur emploi, contre 37% des 30-54 ans et 24% des 55 ans ou plus. Ce recul de l’insatisfaction avec l’âge se confirme aussi au niveau des motifs exprimés : 37 % souhaitent travailler plus à 20-22 ans (contre 9 % à 64 ans), 18 % changer d’emploi (contre 1 %) et 28 % regrettent être en contrat temporaire alors qu’ils ne l’ont pas choisi (contre 4 %). Selon la Dares, les phénomènes générationnels, les mobilités vers des emplois satisfaisants ou les sorties de l’emploi, « sont susceptibles d’expliquer ces écarts ».

  • Des écarts entre catégories socio-professionnelles

Les employés et ouvriers peu qualifiés s’avèrent plus insatisfaits de leur emploi que les cadres (45 % contre 30 %). Le type de contrat joue pourtant un rôle décisif. Cela étant, les écarts d’insatisfaction entre cadres et ouvriers et employés peu qualifiés en CDI se réduisent (respectivement 27 % contre 35 %), tandis que 89 % des cadres et 88 % d’ouvriers et employés peu qualifiés en CDD déclarent leur insatisfaction vis-à-vis de leur emploi.

Vous trouverez, ci-après, l’intégralité de : Dares Focus no54, Plus d’une personne sur trois a un motif d’insatisfaction vis-à-vis de son emploi, 10 octobre 2023.