Euro Disney reconduit ses objectifs en matière de prévention des risques psychosociaux

Qualité de vie au travail
Conditions du travail

- Auteur(e) : Evdokia Maria Liakopoulou

S’inscrivant dans la continuité des engagements pris depuis 2005 en matière de prévention des risques psychosociaux (RPS), le nouvel accord collectif d'Euro Disney vise à mieux structurer cette démarche.

Signé le 14 juin dernier par la direction et les organisations syndicales CFDT, CFE-CGC et Unsa, ledit accord permet de pallier le ralentissement de la mise en œuvre du précédent accord en la matière datant de 2018 qui a été provoqué par la crise sanitaire. 

Tout en poursuivant ses objectifs, le nouvel accord s’adapte à l’évolution du modèle de représentation du personnel au sein de l’entreprise, et intègre les leaders accompagnés par les Human ressources business partner (HRBP) dans la prévention primaire.

Un tableau synthétique présente les principales mesures adoptées par l’accord :

Accord collectif relatif à la prévention des risques psychosociaux à travers la préservation des conditions de travail et de l’environnement de travail

Prévention primaire

Evaluer, contrôler, réduire et éliminer le risque à la source

  • Au niveau central

- Evaluation anonyme de la santé au travail réalisée chaque année (par les médecins du travail et le psychologue au travail, et les experts techniques) à travers de l’analyse des résultats issus du questionnaire COPSOQ (The Copenhagen Psychosocial Questionnaire). 

La transmission du questionnaire est suivie d’un large plan de communication pour disposer d’un nombre maximum de répondants.

Une analyse des résultats ressortis est ensuite effectuée par le Service de Prévention et de Santé au Travail (SPST), afin de cartographier les facteurs favorisant les RPS.

Ensuite, le SPST, en lien avec la direction sécurité et prévention des risques (DSPR), propose un plan d’actions.

La prévention primaire au niveau central peut contribuer aux plans d’action locaux, ci-dessous :

  • Au niveau local

- Tout en reconduisant la méthodologie retenue par le précédent accord, l’accord propose, au-delà de l’inscription de chaque équipe dans cette méthodologie, à ce qu’un minimum de 30% des équipes soit inclus chaque année dans le dispositif de prévention primaire local des risques psychosociaux.

Un questionnaire COPSOQ simplifié est transmis par le SPST aux équipes identifiées.

Une analyse et une restitution des résultats auprès de l’encadrement est ensuite effectuée par le SPST, afin de cartographier les facteurs favorisant les RPS.

Dans l’hypothèse où les résultats démontrent une situation « potentiellement dégradée », une session participative comportant 3 à 10 participants volontaires sera enclenchée et animée par un membre du SPST ou un cabinet externe spécialisé dans ce domaine, avec la présence ou non d’animateurs préalablement identifiés.

Cette session a pour objectif de rapprocher des équipes et d'identifier avec elles des situations concrètes de travail.

A son issue, les animateurs en concertation avec l’encadrement, réaliseront une étude de faisabilité de toutes les actions proposées afin de construire un plan d’actions (par exemple, formalisation des procédures, organisation de l’activité, renforcement de la communication, formations, développement de moyens techniques, matériels etc.).

- S’agissant des responsables hiérarchiques, une évaluation annuelle de leur bien-être au travail est aussi prévue. Celle-ci permettra d’identifier les facteurs de RPS partagés par l’ensemble des leaders ainsi que de cartographier l’état de santé des leaders dans une direction spécifique.

Prévention secondaire

Donner les ressources nécessaires aux salariés

 

  • Poursuite des objectifs retenus par l’accord précèdent :

- Formation de l’ensemble des salariés tout en prenant en compte les spécificités de certains publics ;

- Poursuite des formations déjà mises en place, avec une réadaptation possible pour tenir compte des retours d’expérience ;

- Formation destinée aux vice-présidents et directeurs afin de prendre en compte les RPS lors des changements organisationnels importants, en lien avec la transformation, le développement, et les orientations stratégiques de l’entreprise.

  • Nouveaux objectifs

- Sensibilisation régulière des salariés et de l’encadrement sur le télétravail.

Prévention tertiaire

Réduire les effets de l’exposition à des facteurs de risques lorsque la situation est dégradée

  • Evaluation des situations individuelles

Dispositifs maintenus :

- Echelles d’évaluations cliniques utilisées individuellement dans le cadre d’une visite médicale;

- Service d’aide et de soutien psychologique du cabinet Psya, et consultations de psychologues sur site.

Nouveaux dispositifs :

 - Ligne téléphonique « Workplace Options » comprenant une assistance psychologique, des informations et des conseils portant sur toutes les problématiques (travail, personnelles) pour les salariés et ses ayants droits ;

- Plateforme digitale « Unmind » proposant des outils, services et contenus autour des sujets de santé, notamment de santé mentale, pour les salariés et les membres de leur entourage.

  • Evaluation des situations collectives

Dispositifs maintenus :

- Enquête tertiaire sur les RPS déclenchée par le médecin du travail lorsque qu’une situation collective est supposée dégradée. Son objectif est d’accompagner de manière réactive l’encadrement dans la réduction des risques supposés. 

- Détection des situations de souffrance au travail, avec une information régulière des salariés par le SPST sur les dispositifs en place, et une mise à disposition d’un document précisant les interlocuteurs capables d’écouter, d’aider et d’accompagner les salariés concernés.

L’accord a été conclu pour une durée quadriennale.

 

Vous trouverez, ci-après, l’intégralité de l’accord collectif du 14 juin 2022 relatif à la prévention des risques psychosociaux à travers la préservation des conditions de travail et de l’environnement de travail au sein d’Euro Disney.