Une étude de la Drees publiée en mois de juin indique qu'à 55 ans, parmi les retraités nés en 1942* et résidant en France, les femmes peuvent espérer vivre 6,4 ans de plus que les hommes. Les hommes anciens cadres ont une espérance de vie majorée de 3,3 ans comparée à celle des anciens ouvriers, et les femmes anciennes cadres de 2,3 ans par rapport aux anciennes ouvrières.
Ces inégalités d’espérance de vie génèrent selon cette étude des différences de durée passée en retraite : 5,3 années de retraite séparent hommes et femmes et parmi les hommes, les cadres peuvent espérer percevoir leur retraite 2,8 années de plus que les ouvriers. Pour les femmes, à l’inverse, les différences de durée de retraite sont plus marquées entre cadres et ouvrières que les écarts de durée de vie. Leur amplitude est comparable à celle observée dans la population masculine.
Les durées de retraite varient selon le secteur d’activité fait remarquer l'étude, elles sont plus élevées pour les retraités du secteur public.
Des différences existent aussi selon le type de carrière. Les personnes entrées précocement dans la vie active ont une longévité inférieure au sein d’une même catégorie sociale. Par ailleurs, les durées de carrière proches des durées requises pour le taux plein correspondent aux espérances de vie les plus élevées.
* Les résultats de cette étude portent sur la génération 1942, qui n’a quasiment pas été affectée par la réforme de 2003, aussi les résultats ne sont pas généralisables aux générations plus récentes