Selon une étude de l’APEC, publiée le 26 novembre, les dispositifs spécifiques en matière d’emploi et de travail qui ciblent en particulier les seniors « ne convainquent pas complètement les cadres concernés ». Il en est ainsi de l’entretien à mi-carrière qui est peu pratiqué. Il n’a été proposé qu’à une minorité de cadres concernés (13 %) alors que ce dispositif est obligatoire dans les entreprises de 50 salariés et plus depuis 2010. De plus, le jugement des cadres en ayant bénéficié est plutôt mitigé puisqu’ils considèrent, dans 58 % des cas, que cet entretien n’a pas répondu à leurs attentes.
L’accord pour l’emploi des séniors peine quant à lui à sortir de l’anonymat. 72 % des cadres de 45 ans et plus disent ne pas avoir eu connaissance d’un tel accord au sein de leur entreprise. Selon les cadres ayant effectivement consulté cet accord, les mesures ayant trait au maintien en emploi des séniors priment sur celles liées aux recrutements de salariés âgés. La portée de telles mesures est jugée limitée par les cadres de 45 ans et plus, seule une minorité de cadres ayant consulté cet accord (16 %) estimant que les actions engagées ont débouché sur de véritables avancées ; et ce sont les cadres les plus âgés, les plus concernés par ces mesures, qui se montrent les plus sévères.
En revanche, Le développement du tutorat semble recueillir l’assentiment général. 20 % des cadres de 45 ans et plus sont déjà engagés dans une mission de tutorat et 60 % se déclarent intéressés pour transmettre leur savoir et leurs compétences. Les salariés séniors (45 ans et plus) étant appelés à prendre une place de plus en plus importante dans l’effectif des entreprises, le tutorat devrait se déployer dans de plus en plus d’entreprises.
Source : APEC