Centre d’études de l’emploi
Rapport de recherche réalisé par Gérard Lasfargues
Professeur des universités, praticien hospitalier, médecine et santé au travail, CHU de Tours
En collaboration avec Anne-Françoise Molinié et Serge Volkoff
Résumé :
L’état de santé des travailleurs en fin de vie active et au-delà dépend des conditions de travail et plus globalement de la pénibilité de leur travail passé.
Certains "travaux pénibles" sont susceptibles d’entraîner des effets à long terme, irréversibles sur la santé. Il en est ainsi des travaux en horaires alternants ou de nuit, des travaux à la chaîne ou sous cadence imposée, des travaux de manutention et plus globalement de la pénibilité physique du travail ou encore des expositions professionnelles à des agents toxiques cancérigènes.
Les conséquences sur la santé sont mesurables, suivant les situations, en termes d’augmentation de morbi-mortalité pour les principales causes de décès comme les maladies cardiovasculaires ou les cancers, de diminution de l’espérance de vie sans incapacité, de vieillissement prématuré ou d’altération de la qualité de vie au grand âge.
Cette pénibilité objective devrait être considérée de façon prioritaire dans l’hypothèse de compensation à apporter à des sujets en fin de vie active et soumis durablement à ce type de "travaux pénibles" dans leur parcours professionnel.