Air France actualise ses outils de gestion des emplois et des parcours professionnels

Emploi
Gestion de l'emploi

- Auteur(e) : Evdokia Maria Liakopoulou

« Dans une période d’accompagnement de la reprise, de poursuite de la gestion des conséquences de la crise subie par le transport aérien depuis 2020 et d’une potentielle reprise de pandémie », la direction d’Air France et les organisations syndicats CFDT et CFE-CGC ont signé, le 2 août 2022, un accord relatif à la gestion de l’emploi et des parcours professionnels des salariés personnels sol. Nommé PACTE 23-24 (parcours, adéquation, carrière, transition, emplois), ledit accord a pour objectif de « répondre aux enjeux de l’emploi et des métiers dans tous les secteurs géographiques de l’entreprise en offrant un accompagnement adapté aux salariés ».

A cette occasion, les partenaires sociaux d’Air France décident aussi que les licenciements économiques de l’établissement Exploitation Court Courrier prévus par le plan de sauvegarde de l’emploi de juillet 2020 ne seront pas mis en oeuvre , « dès lors que le présent accord ainsi que l’accord Volontariat Escales sont valablement conclus, et permettent d’y substituer un dispositif de volontariat basé sur des mesures de ruptures conventionnelles collectives et un dispositif fin de carrière pour répondre à la situation ».

Le tableau, ci-dessous, synthétise les principales mesures adoptées :

Accord  « Pacte 2023-2024 » (parcours, adéquation, carrière, transition, emplois) du personnel au sol d’Air France

Sécurisation des parcours professionnels

  • Amélioration de la connaissance des compétences et diplômes des salariés : mise à disposition d’outils d’auto-déclaration des compétences, de revues des personnes, gestion des plans de succession sur les postes clés de l’entreprise;
  • Reconduction du dispositif de bourse de l’emploi Artémis, permettant de connaitre et de candidater à une ou plusieurs postes à pourvoir en interne et
  • du site Parcours Pro, proposant des conseils, des fiches pratiques, des informations sur les métiers et les parcours professionnels;
  • Dispositifs de coaching pour accompagner les salariés sur la prise de poste à enjeux spécifiques ; de mentoring permettant de bénéficier d’échanges et de partage d’expériences ; d’accompagnement personnalisé par un conseil en évolution professionnelle (CEP).

Mobilités

  • Mobilité interne volontaire

-Actions de formation spécifiques : formations permettant de renforcer les savoirs fondamentaux destinées aux salariés appartenant à des métiers fragilisés ; parcours de formation diplômants/certifiants en lien avec les besoins de l’entreprise ; formations adaptées aux métiers émergents ;

-Mise en place d’une convention mobilité intégration (CMI), à l’initiative du secteur d’accueil, qui définit les conditions d’accompagnement et d’intégration du salarié sur un nouveau poste ;

-Réalisation d’un pronostic d’adaptation pour identifier les compétences et aptitudes d’un salarié qui s’oriente vers un changement de métier, au regard de celles attendues pour le poste visé ;

-Dispositifs de compensation des baisses éventuelles de rémunération liées à la mobilité ;

-Mobilité horizontale, permettant la prise d’un poste de même niveau.

  • Mobilité géographique

-Renforcement de certaines aides déjà prévues par la convention d’entreprise du personnel au sol et instauration des mesures complémentaires, pour accompagner les salariés, notamment ceux quittant un métier fragilisé.

  • Mobilité externe

-Accompagnement de la mobilité externe via des cabinets extérieurs spécialisés, pris en charge par l’entreprise ;

-Dispositif de mobilité volontaire externe sécurisée, permettant à tout salarié justifiant d'au moins 24 mois d’ancienneté et n’ayant pas fait usage de ce dispositif dans les 3 dernières années, de bénéficier d’une période de suspension de son contrat de travail ;

-Dispositif de congé de mobilité, bénéficiant aux salariés en CDI affectés à un métier fragilisé, justifiant d’au moins 10 années d’ancienneté et d’un projet de mobilité externe.

Sa durée est de 4 mois maximum pour les salariés âgés de moins de 50 ans ; de 6 mois maximum pour les salariés âgés de 50 ans et plus ; et de 10 mois maximum en cas de formation de reconversion.

Pendant la durée du congé de mobilité, le salarié est dispensé d’activité et bénéficie d’une disponibilité totale pour la préparation et/ou la réalisation de son projet professionnel.

Le salarié percevra une allocation mensuelle égale à 65 % de la rémunération brute ainsi que des aides financières en cas de création ou reprise d’entreprise (3 000 € brut à la présentation du document d’immatriculation et une aide complémentaire de 5 000 € brut), versées au plus tard dans les 6 mois suivant la rupture définitive du contrat de travail.

-Dispositif de Transitions collectives – Congé de mobilité, de droit commun,  permettant aux salariés occupant des emplois fragilisés de se positionnent vers un métier porteur localement, via un parcours de formation.

Insertion des jeunes

  • Développement de l’alternance et de stages : dispositif de tutorat, actions à destination des jeunes de 3ème, en particulier de ceux s issus des Quartiers Prioritaires de la politique de la Ville, actions auprès des écoles… ;
  • Programmes d’intégration, tel que le programme Onboarding, permettant d’informer et d’intégrer les nouveaux arrivants ;
  • Mentoring et accompagnement d’étudiants et de jeunes issus de zones prioritaires ou de milieux sociaux modestes.

Accompagnement des fins de carrière

  • Dispositif d’accompagnement spécifique pour les salariés de plus de 55 ans, afin de les aider à faire le choix sur les conditions de la poursuite de leur parcours professionnel ;
  • Valorisation de l’expérience en proposant aux salariés de plus de 55 ans de devenir maîtres d’apprentissage, tuteurs, formateurs, mentors envers de jeunes alternants ou de nouveaux embauchés ;
  • Développement des actions de formation des seniors, notamment de ceux de plus de 55 ans qui n'ont pas suivi de formation au cours des 3 dernières années ;
  • Dispositifs d'information sur la retraite ;
  • Dispositif de droit commun sur la retraite progressive : il permet  au salarié de poursuivre une activité salariée à temps partiel, ou à temps réduit le cas échéant, tout en liquidant une fraction de sa retraite de base et de sa retraite complémentaire ;
  • Dispositif de Temps Partiel Aidé Fin de Carrière, qui permet de bénéficier d’un temps partiel à 80%, 60% ou 50% de la durée de travail à temps complet.

Il est accessible aux salariés ayant 24 mois d’ancienneté et un taux d’activité contractuel d’au moins 80 % au cours des 6 mois précédant la demande, se situant à moins de 3 ans de l’âge de liquidation de la retraite et exerçant un métier fragilisé;

  • Dispositif de Fin de Carrière, qui permet de bénéficier d’une dispense totale d’activité dans l’attente du départ en retraite pour une durée comprise entre 6 mois minimum et 12 mois. Pendant la période du dispositif, le salarié perçoit une rémunération mensuelle forfaitaire équivalente à 70% de sa rémunération brute moyenne des 12 derniers mois.

Il est ouvert aux salariés ayant une ancienneté au moins égale à 1 an, exerçant un métier fragilisé et n’étant pas à moins de 6 mois ou à plus de 12 mois de la date de liquidation de leur retraite.

En outre, les salariés qui, par le rachat de trimestres, rempliraient les conditions fixées pour entrer en Dispositif de Fin de Carrière au 1er décembre 2024, peuvent bénéficier d’une aide de l’entreprise, à hauteur de 2500 euros bruts par trimestre racheté dans la limite de 4 trimestres.

 

Vous trouverez, ci-après, l’intégralité de l’accord du 2 août 2022 « Pacte 2023-2024 » (parcours, adéquation, carrière, transition, emplois) du personnel au sol d’Air France.