Accord Chronopost sur la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences du 1er février 2011.

Gestion de l'emploi

- Auteur(e) : Hakim El Fattah

La direction de Chronopost International a conclu avec l'ensemble des organisations syndicales représentatives au sein de l'entreprise, un accord collectif sur la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences. L'accord est entré en vigueur le 1er février 2011. Il couvre une période de trois ans. 

L'ambition des parties signataires est double : il s'agit de permettre "de mieux anticiper les besoins d'adaptation de l'entreprise dans le cadre de son développement, de la recherche de compétitivité et de ses évolutions technologiques, tout en donnant plus de visibilité aux salariés". 

Ce nouvel accord prolonge, tout en y introduisant certaines évolutions, le dispositif de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences issu d'un précédant accord signé en 2008. Les salariés devraient y trouver "les moyens de gérer leur carrière professionnelle, développer leurs compétences et leur mobilité professionnelle ou géographique en répondant aux besoins de l'entreprise". 

Trois axes majeurs sont privilégiés : le développement des compétences des salariés, la mobilité et les salariés seniors.

Concernant le développement des compétences, l'accord prévoit la mobilisation de plus leviers : entretien annuel, entretien d'évolution professionnelle, droit individuel à la formation, congé individuel de formation, validation des acquis de l'expérience, bilan de compétences, plan de formation, passeport de formation.

S'inscrivant dans une démarche d'anticipation, les parties signataires entendent promouvoir la mobilité interne et externe. A cet effet, il est prévu la mise en place d'un "référentiel emploi" regroupant les emplois par famille et métier, censé apporter une vue claire sur les compétences requises des métiers et sur les passerelles possibles entre les différents emplois au sein des différents domaines d'activité. 

Dans le même esprit, un dispositif intitulé "passerelle" est institué permettant pour une durée déterminée maximale de 6 mois convenue entre les parties de réaliser un apprentissage pratique pour un salarié, sur poste de travail. 

Lors d'une mobilité géographique, le salarié bénéficie d'un accompagnement qui peut prendre plusieurs formes : prise en charge des frais de déménagement, versement d'une prime de rideau destinée à couvrir les frais engagés par le salarié pour la remise en état de son nouveau logement, aides à la recherche d'un nouveau logement, le paiement de cours de conduite en auto-école, attribution d'un repos compensateur en cas de décalage horaire.

Les salariés désireux de réorienter volontairement leur vie professionnelle à l'exterieur de l'entreprise, peuvent bénéficier d'un congé de mobilité leur permettant de se lancer dans un nouveau projet professionnel. 

Par ailleurs, les parties signataires conviennent de porter "une attention particulière" aux salariés âgés de 50 ans et plus. Quatre principales mesures sont prévues pour permettre à cette catégorie de salariés de gérer au mieux sa deuxième partie de carrière : entretien privilégié, suivi médical renforcé, plan de formation adapté, temps partiel bonifié.

Enfin, la réussite d'une démarche GPEC nécessite, d'après les termes de l'accord, l'implication de tous les acteurs agissant au sein de l'entreprise : comité de direction, managers, direction des ressources humaines, salariés. De plus, une commission GPEC est créée. Elle servira d'instance d'information, de réflexion prospective et d'échanges sur l'évolution des métiers et de l'emploi au sein de l'entreprise.