L’effet du travail en horaires atypiques sur le salaire

Qualité de vie au travail
Organisation du travail

- Auteur(e) : Evdokia Maria Liakopoulou

« Quelle contrepartie salariale pour le travail le soir, la nuit, ou le week-end ? », examine la Dares dans une nouvelle étude publiée le 3 mai 2023. En s’appuyant sur les données issues de l’enquête Emploi de l’Insee, l’étude révèle que pour un salarié à temps complet, travailler le soir (entre 20h et minuit), la nuit (entre minuit et 5h) ou le dimanche a pour contrepartie des compensations mensuelles nettes plus importantes que pour un salarie de profil similaire ne pratiquant pas ces horaires. Seul le travail le samedi s’avère moins rémunérateur.

  • Travail la nuit, le soir et le dimanche : des avantages financiers pour ceux qui les pratiquent

Selon l’étude, le travail le soir s’avère plus avantageux pour les cadres : un surplus de 5,9 % se constate, beaucoup plus important que celui des employés (+4,6 %), des ouvriers (+4,3 %) et des professions intermédiaires (+2,5 %).

Le travail de nuit procure des avantages financiers significatifs. Plus concrètement, pour les ouvriers à temps complet qui travaillent plus de la moitié de leurs heures de travail durant la nuit, un gain salarial net de 6,8 % est observé. Pour les employés, quel que soit l’horaire effectué, cette compensation salariale s’élève à 5,2 %. Il en est de même pour les professions intermédiaires qui enregistrent un avantage salarial de 3,7 % en travaillant plus de la moitié de leurs heures durant la nuit.

Pour ces dernières professions pourtant, c'est le travail dominical qui s’avère plus avantageux : +4,6 % pour un travail d’au moins deux dimanches, +4,2 % pour un seul. Un surplus qui reste tout de même inferieur par rapport à celui perçu par les ouvriers (+6,1 % pour au moins deux dimanches, +5,4 % pour un seul) et par les employés (+4,9 % pour au moins deux dimanches, +4,6 % pour un seul).

  • Le travail le samedi s’avère moins rémunérateur

Il ressort des données disponibles que la contrepartie salariale pour le travail le samedi est considérablement faible. De manière plus significative encore, les cadres et les employés qui travaillent au moins un samedi sur une période de quatre semaines, perçoivent même moins que ceux, à profil similaire, qui ne le pratiquent pas, à savoir respectivement -2,6% et -2,9%.

Vous trouverez, ci-après, l’intégralité de : Dares Focus No 28, Quelle contrepartie salariale pour le travail le soir, la nuit, ou le week-end ?, Mai 2023.