Lors de la première réunion de conférence de revalorisation des pensions, Xavier Bertrand a reporté toute décision de revalorisation au rendez-vous de 2008 sur les retraites.

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- Auteur(e) : Tiphaine Garat

 

 

Intervenant le 20 décembre lors de la conférence tripartite sur la revalorisation des pensions, Xavier Bertrand, le ministre du Travail, des Relations sociales et de la Solidarité a reporté au rendez-vous global de 2008 sur les retraites toute décision concernant un éventuel "coup de pouce" au montant des retraites.

 

Créée par le loi Fillon du 21 août 2003, cette conférence, qui avait lieu pour la première fois, doit faire le point tous les trois ans sur l’application de la règle de valorisation des pensions de vieillesse applicable aux secteur privé et public, qui consiste en une indexation sur l’évolution des prix à la consommation hors tabac.

 

Comme prévu, les pensions de retraite personnelle et de réversion ainsi que le minimum vieillesse sont revalorisés de 1.1% (coefficient de 1.011) au 1er janvier 2008. La Cnav a déjà diffusé par circulaire l’ensemble des chiffres de la retraite du régime général applicables à cette date ( Arr. du 21 décembre 2007, JO 28 décembre, p.21631).

 

Xavier Bertrand a néanmoins reconnu que ce niveau apparaissait insuffisant pour couvrir l’augmentation des prix de l’année 2007. " Il faudra vraisemblablement aller au-delà de la revalorisation de 1.1 % initialement prévue pour 2008 si l’inflation est effectivement supérieure aux prévisions". Mais toute décision est reportée à un examen " de l’inflation constatée pour 2007 et prévue pour 2008" lors du rendez-vous sur les retraites de 2008.

 

Le ministre du travail a en outre proposé :

 

-  de discuter à l’occasion de ce rendez-vous de la meilleure façon de garantir davantage de réactivité et une indexation plus précise, en adaptant le cas échéant les textes pour mettre fin aux possibles décalages entre prévisions et inflation réelle.

 

-  le lancement de travaux complémentaires pour la mise en place d’indicateurs pertinents de mesure de l’évolution du niveau de vie et du pouvoir d’achat des retraités.

 

Ces indicateurs pourraient faire l’objet d’un suivi partagé, par exemple au Conseil d’orientation des retraites ou au sein des Programmes de qualité et d’efficience (PQE) annexés au PLFSS.

 

Source : Liaisons sociales, lundi 24 décembre 2007, n°15021