La crise sanitaire a fortement impacté les contrats à durée déterminée (CDD) courts. Tel est le principal constat d’une étude de la Dares, publiée le 6 octobre 2022, qui enregistre un recul des CDD d’un jour ou moins lors de la crise sanitaire, suivi par un net dépassement de leur niveau d’avant-crise au deuxième trimestre 2022.
- Un recul important des CDD courts durant la crise sanitaire
En 2020, le fort repli des CDD est redevable à une baisse considérable des CDD n’excédant pas un jour (-40% par rapport à 2019), des CDD de 2 à 7 jours (-26 % par rapport à 2019), tout comme de ceux de 8 jours à 1 mois (-21 %).
Le secteur de l’hébergement-restauration, considérablement impacté par les fermetures administratives intervenues lors de la crise sanitaire, a été davantage concerné, avec un recul des CDD d’un jour ou moins de 95 % au 2e trimestre 2020 par rapport à l’avant-crise. Il est suivi par le secteur des services aux entreprises, enregistrant une baisse de 79 %, et le secteur des autres activités de services (-73 %).
- Un rebond des CDD d’un jour ou moins très marqué en 2022
Désormais, le nombre des CDD d’un jour ou moins est sensiblement plus élevé qu’avant-crise, avec une hausse de 14 % mi-2022.
L’ensemble des secteurs du tertiaire étudiés connaissent cette évolution : +12 % des CDD d’un jour ou moins dans le secteur de l’hébergement-restauration ; +5% dans le secteur des services aux entreprises ; +16 % dans celui des autres activités de services ; +19 % dans l’information-communication et +17 % dans l’enseignement, la santé humaine et l’action sociale.
Dares Mouvements de main-d’œuvre, En recul lors de la crise sanitaire, les CDD d’un jour ou moins dépassent nettement leur niveau d’avant-crise mi-2022, 6 octobre 2022.