La part des femmes à la tête des grandes entreprises progresse

Égalité professionnelle F/H

- Auteur(e) : Evdokia Maria Liakopoulou

L'édition 2021 du rapport Route to the top, publiée le 18 novembre 2021 par le cabinet Heidrick & Struggles, jette la lumière sur les tendances qui se dessinent après la crise sanitaire concernant la représentation des femmes à la tête des grands groupes mondiaux. Au global, l’étude examine les parcours de 1 095 dirigeants à la tête des entreprises cotées en bourse sur un ensemble de 24 marchés.

Pour l’ensemble de cet échantillon, bien que les chiffres absolus demeurent faibles, une évolution se constate : la proportion de femmes nommées à des postes de PDG remonte à 13% au premier semestre 2021, après une chuté à 6 % au second semestre 2020. Selon le rapport, cette évolution tient aux exigences réglementaires en matière d'équilibre entre les sexes dans les entreprises, combinées à la pression des parties prenantes et à une décision délibérée des entreprises de s'ouvrir à de nouvelles perspectives grâce à un meilleur équilibre entre les sexes.

Pourtant, la France semble être « assez en retard par rapport à la plupart des autres pays » note Jennifer Flock, coresponsable de la pratique diversité et inclusion chez Heidrick & Struggles, lors de la présentation de l'étude à la presse, « avec une seule femme à la tête d'une entreprise du CAC40 »[1].

Le rapport montre également que les PDG nommés au cours de l'année écoulée diffèrent significativement de leurs prédécesseurs. Ils sont plus susceptibles d'être des femmes (11 %), d'être originaires d'un pays autre que celui du siège de l'entreprise (30 %) et d'avoir une expérience transfrontalière (46 %). Une augmentation de la part des nouveaux PDG titulaires d'un MBA ou d'un autre diplôme supérieur au cours des 12 derniers mois se constate également.

Vous trouverez, ci-après, l’intégralité de l’étude : Heidrick & Struggles, Route to the Top 2021 (en anglais).

 

[1] La directrice générale d'Engie Catherine MacGregor.