En 2022, les salariés du privé se montrent plus mobiles

Emploi

- Auteur(e) : Evdokia Maria Liakopoulou

En 2022, la hausse de la mobilité des salariés du privé constitue le produit de motivations et de démarches volontaires, facilitées par des conjonctures favorables sur le marché du travail. Tant les difficultés de recrutement, que la crise sanitaire semblent avoir incité les salariés à quitter leur poste pour trouver un nouvel emploi. Concrètement, 9,7 % des salariés qui travaillaient dans le privé en 2021 ont évolué vers une autre entreprise du privé (+2,4 points par rapport à la mobilité de 2018). Ce qui se reflète aussi dans la part des salariés de 2021 qui se trouvent dans la même entreprise en 2022 (81,2 % des salariés, soit -1,8 point par rapport à celle de 2018). Tels sont les principaux enseignements de l’article publié par la Dares le 29 juin 2023[1].

  • Une mobilité plus marquée résultant des changements d’entreprise et de secteur d’activité

Entre 2018 et 2021, la part des salariés ayant changé à la fois d’entreprise et de secteur d’activité augmente de 1,1 point. La part de salariés qui travaillent dans une entreprise différente, sans avoir changé de secteur d’activité, a atteint 4,7% en 2021, soit une évolution de 0,3 point par rapport à 2018. Enfin, entre 2018 et 2021, la part des salariés se trouvant hors de l’emploi salarié privé, présente une augmentation de 0,4 point.

  • Une mobilité accrue qui touche toutes les catégories socioprofessionnelles

Selon l’étude, la part des hommes qui restent dans leur entreprise baisse de 2,2 points entre 2018 et 2021. Pour les femmes, la mobilité s’exprime par leur volonté de changer d’entreprise, tout en restant salariées du privé. Par tranche d’âge, ce sont les salariés entre 15-24 qui enregistrent la baisse de la stabilité dans l’entreprise la plus marquée (-2,9 points). Tant les employés peu qualifiés que les employés les plus qualifiés sont très mobiles : la part de ceux qui conservent leur emploi dans leur entreprise a diminué respectivement de 4,2 et de 2,6 points. S’agissant du type de contrat de travail, un regain important de la mobilité se constate chez les salariés en CDI : entre 2018 et 2021, leur stabilité dans l’entreprise baisse de 1,9 point. Pour les salariés en CDD, cette stabilité diminue de 1,1 point.

Vous trouverez, ci-après, l’intégralité de l’article « Davantage de salariés ont changé d'entreprise en 2022 qu'avant la crise sanitaire », publié par la Dares le 29 juin 2023.

[1]Il s’agit d’une restitution de l’ensemble d’analyses et d’indicateurs portant sur le marché du travail que l’Insee et la Dares présentent dans l’ouvrage « Emploi, chômage, revenus du travail » (Insee Références, édition 2022) ».