Pour cette cinquième séance le Medef n’avait pas préparé de texte. Il a seulement exposé, en début de séance, quelques « pistes de réflexion ». Le patronat a ainsi proposé de recenser et d’évaluer les dispositifs existants permettant de prendre en compte la pénibilité au travail : inaptitude, préretraite progressive, retraite anticipée pour longue carrière, Cats, préretraites d’entreprise...Il a également demandé de chiffrer le coût de leur mise en oeuvre au vu des bénéficiaires potentiels et d’en préciser les sources de financement.
Pour les syndicats , il s’agit d’un recul, par rapport à la dernière séance de négociation, au cours de laquelle le patronat avait accepté de discuter du principe d’un droit à retraite anticipée.
Pour la CGT-Métallurgie, « le Medef tourne autour du pot en proposant des dispositions en dessous de ses obligations légales sans jamais aborder la retraite anticipée pour travaux pénibles ».
Les syndicats ont finalement obtenu, à l’issu de la séance, que soit mis en place un groupe de travail paritaire consacré à la réparation de la pénibilité et plus précisément à sa « faisabilité » et à ses « financements dédiés ».
Il est chargé de réaliser :
- Un bilan des dispositifs existants au regard de la pénibilité et des moyens qu’ils mobilisent suivant leur provenance.
- Une étude des possibilités de réaménagement de ces dispositifs et de leurs financements
- Un examen de toute autre proposition prenant en compte la pénibilité.