Le 6 décembre 2001 
            COMMUNIQUE DE PRESSE 
            Le Conseil d'orientation des retraites remet 
            aujourd'hui son premier rapport au Premier ministre, en présence de 
            Mme E. Guigou, Ministre de l'emploi et de la solidarité. 
            Installé il y a un an et demi par le Premier ministre, 
            le Conseil d'orientation des retraites réunit sous la présidence de 
            Mme Y. Moreau, conseiller d'Etat, les partenaires sociaux, les 
            représentants des familles et des personnes âgées, des 
            parlementaires, ainsi que des experts et les directeurs des 
            administrations concernées par la question des retraites. 
            1. A la suite de travaux approfondis, le Conseil 
            aboutit à une estimation consensuelle des besoins de financement des 
            régimes de retraite qui sont environ de 2 points de la richesse 
            nationale (le PIB) en 2020 et de 4 points en 2040, à réglementation 
            inchangée. Un changement du mode d'indexation des pensions pourrait 
            conduire à un besoin sensiblement supérieur allant jusqu'à 6,5 
            points de PIB en 2040. 
            2. Le Conseil présente trois axes essentiels pour 
            l'avenir des retraites : 
             bâtir un contrat renouvelé entre 
            les générations pour réaffirmer et compléter les principes qui 
            doivent fonder notre système de retraite ;
  bâtir un contrat renouvelé entre 
            les générations pour réaffirmer et compléter les principes qui 
            doivent fonder notre système de retraite ; 
             fixer un objectif sur le niveau 
            des pensions pour que les Français aient une idée claire sur leur 
            future retraite ;
  fixer un objectif sur le niveau 
            des pensions pour que les Français aient une idée claire sur leur 
            future retraite ; 
             engager une grande politique 
            nationale du travail et de l'emploi des plus de 50 ans qui sont 
            actuellement largement évincés du marché du travail.
  engager une grande politique 
            nationale du travail et de l'emploi des plus de 50 ans qui sont 
            actuellement largement évincés du marché du travail. 
            3. Le rapport fournit de nombreux éléments de 
            réflexion et de chiffrage nécessaires pour structurer le débat 
            public et préparer la négociation et les choix qui sont de la 
            responsabilité de l'Etat et des partenaires sociaux. Ces choix 
            porteront sur les modes de financement (redéploiements de 
            financements existants, augmentation des taux de cotisation, 
            élargissements d'assiette, augmentation de la durée de cotisation 
            etc.). Ils porteront aussi sur la manière de réaliser l'égalité 
            entre les cotisants (prise en compte de la pénibilité du travail, de 
            la diversité des carrières et des différences entre secteurs public 
            et privé). Un point de désaccord subsiste d'ailleurs sur la façon de 
            parvenir à l'égalité de durée de cotisation entre fonctionnaires et 
            salariés du secteur privé. 
            4. Le Conseil fait enfin de premières propositions sur 
            l'élargissement des possibilités des choix individuels qui 
            pourraient être ouvertes aux assurés et sur la manière de rendre 
            plus effectif le droit à l'information, questions qui intéressent 
            chacun. 
            Le Conseil poursuivra ses travaux en se réunissant au 
            mois de janvier. Le suivi régulier des données, l'approfondissement 
            de nouvelles questions et la concertation sont la meilleure chance 
            d'engager ultérieurement une négociation sur des bases solides et 
            sereines.