La crise sanitaire en cours a révélé une nouvelle fois notre dépendance en matière d’approvisionnement à l’égard du secteur logistique. Les modèles de production et de consommation des pays occidentaux reposent aujourd’hui sur un maillage logistique imposant, principalement composé d’entrepôts, dans lesquels travaillent des centaines de milliers d’ouvriers.
A partir d’une enquête sociologique, constitué d’immersions longues dans des entrepôts de la grande distribution, nous verrons tout d’abord que le monde ouvrier est loin d’avoir disparu et que l’introduction des technologies du numérique n’empêche pas la permanence des gestes physiques et répétitifs. Cependant, ce monde ouvrier du tertiaire n’offre pas tout à fait les mêmes garanties que les mondes ouvriers traditionnels. Dans les « usines à colis », l’intérim et le turn-over atteignent des niveaux élevés, les carrières professionnelles sont très limitées et les atteintes à la santé inquiètent. Souvent présentées comme des « opportunités » pour les territoires en mal d’emploi, les implantations logistiques s’avèrent &eac ute;galement génératrices de coûts importants en termes d’infrastructures, de santé ou de reclassement. Les prophéties d’une automatisation à venir restent très incertaines et interrogent à nouveau la durabilité des modes d’organisation de ce secteur.
Gratuit, sur inscription uniquement.
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